Fernando Arrabal
"Le rêve fait partie de la vie"
La résurgence des symboles du rêve


par Philippe Krebs,    

 

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« La belle apparence des mondes du rêve, que tout homme sait créer en artiste accompli, est le « fondement de tous les arts plastiques, comme aussi, (...) d’une large part de la poésie » Nietzsche

Le rêve représente vingt pour cent du sommeil. Quel est son but ? Est-il chargé de restaurer l’individuation ? La nécessaire diversité prônée par Panique pose les rêves comme un possible rempart contre le système (l’infinité des systèmes qui opèrent à notre encontre) qui n’est autre qu’un vaste conditionnement.
Autrefois, l’histoire du rêve se déchiffrait par les messages des Dieux et des Démons. Aujourd’hui, elle se continue par un décryptage en termes psychologiques.
La dimension métaphysique du rêve a toujours été. Les fellahs (paysans) du Delta du Nil s’enveloppaient la tête avec un turban pour empêcher leur âme de quitter leur crâne au cours du sommeil. La tribu Massaï, au Kenya, interdisait le réveil brusque du dormeur par peur que l’esprit qui vagabonde ne puisse réintégrer le corps. Les rêves furent prophétiques. L’Ancien Testament parle des songes de Jacob et de Nabuchodonosor ; le Nouveau Testament évoque ceux de Joseph et des mages.
Aujourd’hui, le rêve est sujet à tout un ensemble de théories psychologiques. Initié par Aristote, pour qui le rêve n’est que l’activité de l’esprit pendant le sommeil et n’a aucun rapport avec une relation à Dieu, des courants psychologiques se développèrent dès la fin du XVIIIè siécle et au cours du XIXè siécle.
Au XXè siècle, pour Bergson, l’image onirique serait due à une image rétinienne (entoptique). Alfred Maury, l’un des pionniers, au Collège de France, en 1900, définissait le rêve comme un phénomène épisodique ou aléatoire qui surviendrait lorsque le sommeil est plus léger, soit au cours de l’endormissement (images hypnagogiques), soit sous l’influence de stimuli extérieurs (bruits,...) ou internes (douleur,...), soit avant le réveil (images hypnopompiques).
L’histoire du rêve nous ramène à la nuit des temps, et nous raconte l’histoire d’un peuple de dormeurs qui prit les images des rêves pour les étoiles, possibles révélations d’un cheminement à suivre vers l’intériorité. Les étoiles qui baignent au firmament ont enfanté les images des rêves. Et parfois les images sont si éloignées du conscient que leur lumière devient indiscernable pour l’œil humain...

 


Philippe Krebs

Né à Metz, Philippe a grandi avec son père (fondateur du centre Emmaüs de Forbach) dans une ambiance de soupe populaire. Il a en a gardé le sens des relations humaines et un profond respect de la différence. Éditeur de livres et revues d’art pendant dix ans , co-organisateur d’un festival nomade de performances poétiques (Teranova). Un temps spécialiste du groupe Panique (Topor, Arrabal et Jodorowsky). Acrobate professionnel pendant dix autres décennies, il décide en 2014, de remettre le bleu de chauffe pour aller peindre sur les routes, dans des sites abandonnés, mais aussi dans son atelier lyonnais, ainsi qu’un peu partout dans le monde (Europe, Afrique, Asie).

 




 

 

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