"Anti-Liban, un premier roman où se perdre en confiance"

par O.M.,    

 

DANS LA MEME RUBRIQUE :

Cahier d’Ubiquité
V.I.T.R.I.Ø.L.
Grandes Espérances de Kathy Acker
Grand-Père de Jean-Louis Costes
Guillaume Dustan, paix à ton âme !
La Littérature à contre-nuit
Des nouvelles de Dieu...
Pierre Guyotat, « réaliste de l’imaginaire »
Attaques sur le chemin le soir dans la neige
ON VIT DRÔLE...
100 BONNES RAISONS DE "FAIRE" DE LA POÉSIE
Chier dans le cassetin aux apostrophes
VIOLETTE LEDUC : LA LAIDE INSPIREE
"Anti-Liban, un premier roman où se perdre en confiance"
ESTHETIQUE DE L’ACCIDENT
J’ai beaucoup souffert de ne pas avoir de mobylette
Tombés des mains du soleil
Quand les chiens parleront...
Au Nord de tes parents
D’un mausolée à l’autre
La fille ? Une bombe à retardement
Vaquette à un doigt du prix de Flore
"Je gagne toujours à la fin"
Bistro Bistro
Allah Superstar de Y.B
Trouée sonore
De ce dont on ne peut parler


 

Anti-Liban, un premier roman où se perdre en confiance

A Beyrouth, un jeune homme s’arrête pour se retrouver. Cinquante et un chapitres vont rythmer son récit, tout labyrinthique. De courtes séquences à l’image d’un voyage mental où tout est mouvement. Voyage intime, à fleur de peau, qu’il va nous faire vivre, avant de suivre le sort qu’il s’est fixé : « (s)e suicider à la fin du livre. »

Son temps est pris à regarder les choses. S’enivrer d’alcool et d’écriture aux tables des cafés. « Les bibliothèques brûlent à Beyrouth comme des cierges : d’où le plaisir d’y écrire toujours. » Retrouver le chaînon manquant d’une histoire singulière au milieu des décombres d’un pays dévasté. Faire le point sur la vie ici. Mettre au point la sienne sur la page. Aller toujours plus avant. Rendre compte au plus près des sensations. Rapporter ce qui est vu. Les femmes qui se font paysages et ressemblent soudain à des villes. Une femme et deux jeunes enfants laissés à Paris. La quête ici de « la fille dont le prénom finit en a ». Des amours anciennes ou présentes comme des phares entre Occident et Orient. Et sa mémoire, toujours menacée d’inexactitude, d’approximation, s’efforce de saisir ce qui est. Au plus près, sans vouloir trahir. Mais quand les charmes des Mille et Une Nuits opèrent, toute réminiscence nuit gravement à la mémoire.

Anti-Liban est un roman constellé d’images de toute beauté. A la fois journal de voyage, confessions, cours de religion, traité géopolitique et blason érotique. Un captif amoureux en somme. Un premier roman sensuel, érudit, qui nous perd à travers les temps, déplace notre regard et nous fait rater notre station.

OM.

Anti-Liban, Jean-Louis Magnan
Verticales
Vient de paraître
127 pages
16.00 euros

 


O.M.

 




 

 

En Résumé Plan du Site Le Collectif La Rédaction Contact Catalogue Lettre d’Information
Textes & illustrations sous COPYRIGHT de leurs auteurs.