Chier dans le cassetin aux apostrophes

   

 

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Tel est le titre du merveilleux petit livre carré publié aux éditions Horay (le millième ouvrage publié par les Éditions Horay depuis leur création en 1946).

En exergue de ce livre, une citation de Rivarol : "L’imprimerie, c’est l’artillerie de la pensée."

Il s’agit d’une nouvelle version de l’ouvrage qu’Eugène Boutmy a publié en 1875 sous le titre l’Argot des typographes mais tout aussi passionnante, que l’on doit à David Alliot, ancien libraire féru d’édition.

Chier dans le cassetin aux apostrophes (expression par laquelle l’ouvrier typographe signifiait qu’il voulait quitter l’atelier, généralement à la suite d’une colère) offre un lexique de six cents termes et expressions de l’argot des métiers du livre

La plupart de ces expressions sont tombées en désuétude et devenues totalement obsolètes, mais le plaisir demeure quand on les prend en bouche et qu’on sent encore ces mots craquer et crépiter sous la langue. Verte de préférence. On "astique la virgule" (l’on est aux finitions ou on pinaille sur des détails), on a "une araignée dans la coloquinte" (un ouvrier typographe a une idée étrange). Les imprimeurs offset sont appelés par les imprimeurs traditionnels des "mouilleurs de papier". On apprend aussi que le point d’exclamation s’appelait en son temps le "point d’admiration". Les poivrots se nomment des "suce-canelle" et les mauvrais ouvriers des "choufliques". Un petit voyage bien agréable au pays de langue et dans les entrailles de l’imprimerie !

Pour le plaisir, une petite dernière : "faire gémir les presses" se disait lorsque l’on imprimait les feuilles. Et pour Balzac, "faire gémir les presses", c’était tout simplement faire parler de soi dans la presse à la sortie d’un livre.

 

 




 

 

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