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NUMERO 1
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JACQUES PREVEL
par
William Guyot,
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Cela vibre, tressaille se fissure, se disloque, s’effondre, et il ne demeure que ruine, parce que l’homme ruine le monde et que le poète, inspiré du monde, ne restitue que l’atmosphère du champ de bataille.
Il y a de bien singuliers combats que parfois l’esprit mène avec lui-même. Cela procède en général d’une defficience physiologique, cela vient du corps, cela vient aussi d’un traumatisme, la mort de son aimé, d’un parent, d’un vécu (...)
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EDITO
Carimbacasse et Eversores
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Souvenez-vous ! 1998 : naissance de la revue Hermaphrodite avec ce premier édito.
La sentinelle du rêve procéda à une arrestation :
" - Hermaphrodite, la mort des symboles du père et de la mère, la naissance d’un milliard d’êtres en devenir.
 Hermaphrodite, la réunion des forces suprêmes de l’au-delà, toutes les égrégores de ma terre, désagrégation de la pensée en particules de vide.
Hermaphrodite enfin, l’amour paternel et maternel. "
Et ils passèrent des menottes aux (...)
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EXHORTATIONS 1
Léo Carimbacasse
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C’est dégueulasse la politesse un homme poli est un homme poli d’abord PAR les autres par le rabot de la politesse
l’homme est un animal qui se cache pour CHIER ( hop ! hop ! la révolte ! aux latrines ! )
il ne chie que chez lui, en solitaire (ou alors, une, deux personnes tout au plus le connaîtront nu dans l’intimité de son plouf !)
et c’est une aventure que d’aller chier ailleurs : on est invité à une petite fête, entre amis, la soirée se (...)
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AU SOMMAIRE DU NUMERO 1
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Comment est née votre revue ?
Dans les bars, la nuit, de la confluence de désirs communs d’écriture et de la volonté de créer un nouveau terrain de jeu sauvage à défricher. De la volonté aussi d’ouvrir un espace de liberté, où le poète pourrait se commettre avec le musicien, le vidéaste avec l’écrivain... Au final, Hermaphrodite est devenu un livre objet qui se situe entre la lumpen-édition genre ronéo et le beau livre pour bibliophile, un monstrueux appariement du punk et du baroque, un (...)
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A BON PIED BON OEIL
Peggy P.
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A BON PIED BON OEIL
L’autre nuit, j’ai fait un drôle de rêve : j’ai rêvé que j’avais bon pied bon oeil. Je me promenais à pied, et j’avais l’oeil à tout. Dès que je croisais un homme, je lui faisais les yeux doux, et il n’avait plus d’yeux que pour moi. C’était formidable, je vivais sur un grand pied. Et puis, subitement, je me réveille. J’ouvre l’oeil... Ce n’était pas le bon !... J’essaie d’ouvrir l’autre... Il l’était déjà : je n’avais dormi que d’un oeil ! ! Après une telle (...)
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L’ARBRE
Eversores
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L’arbre
Il me regarde de ses grands yeux, oubliant l’écorce qui dégouline en lambeaux le long de ses ailes. Là, esseulé, à contempler la montagne, support pour le temps. Nidifié, l’arbre est la mère. Fruitier, l’arbre est la mère. Auréolé de lumière, l’arbre est le père. Nimbé d’un nuage d’insectes, l’arbre est le père. L’enfant tombe comme le fruit, mais sa chute n’est pas douloureuse, elle est naissance. L’arbre est là, réconfortant. Janus de bois, (...)
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MATIERE / CHAIR / POURRISSEMENT / TECHNIQUE / ETAT
Abdelawel Ribenschkluff
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MATIERE
Ferme tes yeux, recroqueville toi sur toi-même et regardes l’éllipse horizon interne... Enchevêtrement de masques... De sinueuses et rêches racines plongent dans la profondeur organique et s’engouffrent toutes et chacune au travers de longues et ramifiées tubulures de quartz ; et c’est là, dans la vibration de l’universel diapason, que la totalité des possibles de la matière, qui est forme d’elle même, entrelac muant dans un grouillement étrange d’opérations musicales, (...)
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CONFIDENCES 2
Léo Carimbacasse
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(...) Je vais tenter, dans un langage que je voudrais limpide, de transposer quelques notes extraites de la tourbe de mon esprit (qui fait des bulles, qui pètent et qui rotent, quand je tente de le sortir (mon esprit) de son cloître timide). Les fondements de ce qu’on a pu prendre à tort pour une obsession excrémentielle, je veux dire scatologique, et peut-être sexuelle, viennent en partie de m’être révélés. Lorsque cet attrait nouveau pour la merde, mêlé à un penchant avide pour (...)
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