Loi de la Charia en Iran : pendue à une grue à l’âge de 16 ans pour des relations sexuelles avec un homme non marié

 

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" Son crime ? avoir eu des relations sexuelles avec un homme non marié

Il était exactement 6 heures du matin et un nouveau jour d’été torride venait de se lever lorsque Atefeh Rajabi, 16 ans, a été sortie de force de sa cellule de prison pour être exécutée.

A chaque pas qui la menait à la potence, l’adolescente souffrant de problèmes mentaux, criait « repentir, repentir » tandis que les gardes l’accompagnaient dans la ville jusqu’à Railway Square.

Le juge iranien qui avait condamné Atefeh à mort est resté de marbre pendant qu’il passait personnellement la corde autour de son cou et qu’il faisait signe au grutier.

Se débattant et criant, Atefeh est restée pendue pendant 45 minutes au bras de la grue pendant que la foule sanglotait et, en silence, maudissait les mollahs.

Le crime d’Atefeh ? Avoir offensé la morale publique. Elle a été reconnue coupable d’ « actes incompatibles avec la chasteté » en ayant eu des relations sexuelles avec un homme non marié, bien que ses amis affirment qu’Atefeh était dans un état mental tellement fragile qu’elle n’était pas en position de dire non.

Mais le juge Haji Rezaii a décidé qu’elle devait être pendue, au mépris des règles du droit international qui affirment que seuls les adultes de plus de 18 ans peuvent être exécutés et que les tribunaux ont une responsabilité envers les enfants et les malades mentaux.

La fin brutale de la courte vie d’Atefeh met à nouveau en lumière la loi de la Charia en Iran, où l’adultère, le vol et le viol sont tous passibles de la même punition : la mort. Officiellement, 100 personnes, certaines ayant tout juste le même âge qu’Atefeh, sont exécutées chaque année. Mais les groupes de défense des droits humains disent que le chiffre réel pourrait être bien plus élevé dans ce pays où seulement la moitié des femmes savent lire, une sur dix ont un travail et deux tiers subissent des violences à la maison.

La vie n’a jamais été simple pour Atefeh, qui a grandi dans la ville industrielle de Neka, à 400 Km de Téhéran, près de la mer Caspienne. Sa mère est morte lorsqu’elle était enfant et son père Ghasseem, héroïnomane, a quitté les grands-parents d’Atefeh pour l’élever. Elle souffre de cyclothymie, qui la fait passer par des sautes d’humeur sévères, de l’hyperactivité à la dépression. Les parents inquiets disaient à leurs enfants de se tenir à l’écart d’elle, chose que beaucoup regrettent maintenant. « Peut-être aurions-nous dû l’aider à la place », a déclaré Hamid. « Je pense que la mort de sa mère a eu un effet dévastateur sur elle. Avant cela, elle était une fille normale. Sa mère était tout pour elle. Après sa mort, il n’y avait personne pour veiller sur elle. »

Mina, une amie d’enfance, affirme qu’un parent proche d’Atefeh a abusé d’elle. « Elle n’a jamais osé en parler avec un adulte », a affirmé Mina. « Si elle l’avait dit à son professeur, ils l’auraient traitée de putain. Le dire à la police ? Ils vous enferment et vous violent. » Atefeh est apparue pour la première fois à la cour pour des accusations de relations sexuelles avec un homme non marié à l’âge de 14 ans. Les deux années suivantes, elle a été accusée du même crime avec d’autres hommes.

Ils ont démenti, ont été condamnés au fouet, puis libérés. Mais Atefeh a plaidé coupable et a reçu à chaque fois 100 coups de fouet et une peine de prison. Mina a déclaré : « Atefeh parlait parfois de ce que ces policiers islamiques ‘moraux’ lui ont fait pendant qu’elle était en prison. Elle en fait encore des cauchemars. Atefeh dit que ses sautes d’humeur incitaient les hommes à profiter d’elle et que la plupart d’entre eux étaient dans les forces de sécurité. »

Deux d’entre eux étaient membres de la brigade des mœurs. Ils ont poussé d’autres hommes à signer des déclarations selon lesquelles Atefeh s’était engagée dans le vice et affirmaient même qu’elle avait le SIDA.

C’est lorsque Atefeh est apparue devant le juge Rezaii pour la quatrième fois qu’elle a perdu son sang-froid, et aussi sa vie. De rage, elle a arraché son hijab (foulard) et dit au juge qu’elle avait été violée et que c’était son devoir de punir ses agresseurs, pas leur victime.

Rezaii a dit qu’elle serait pendue pour sa « langue acérée » et qu’il passerait lui-même la corde autour de son cou. Il en a fait une affaire personnelle et s’est déplacé jusqu’à Téhéran pour convaincre la Cour suprême de confirmer son verdict.

Deux pétitions signées par ses amies, affirmant qu’elle souffre de problèmes mentaux, ont été ignorées. Son père a produit son certificat de naissance prouvant qu’elle avait 16 ans. Mais les juges « ont décrété » qu’elle en avait 22.

Atefeh a également écrit à la Cour suprême : « Il existe des documents médicaux prouvant que j’ai les nerfs et l’esprit fragiles. Pendant quelques minutes de la journée et de la nuit, je perds la raison. Dans une société où une personne aliénée peut être victime de viols en série, il n’est pas étonnant qu’une personne comme moi soit victime d’un acte aussi infâme ».

La veille de sa mort, elle écrit une fois de plus : « Repentir, repentir, repentir ». Selon la loi iranienne, toute personne montrant des regrets bénéficie d’un sursis automatique à l’exécution et un droit à l’appel, mais elle a été ignorée.

Un pharmacien local a regardé l’exécution d’Atefeh le 15 août 2004. « Elle avait l’air si jeune pour se trouver là », a-t-il dit. « Rezaii devait lui en vouloir personnellement. Il lui a mis lui-même la corde autour du cou. J’ai regardé autour de moi et tout le monde sanglotait et maudissait les mollahs. » L’avocat de la famille a déposé une plainte pour exécution arbitraire contre le juge et se prépare à un procès pour meurtre. Sa vie fait également l’objet d’un documentaire filmé en secret, « Exécution d’une adolescente », qui sera diffusé sur BBC2 jeudi.

Un des professeurs d’Atefeh a affirmé que les autorités voulaient créer l’exemple avec elle : « Elle ne se montrait injuste envers personne, mais les mollahs comparent ces qualités à la prostitution et au mal. Ils ont voulu donner une leçon à toutes les jeunes filles et les femmes. »

Le directeur d’Amnesty International UK, Kate Allen, a déclaré : « Le meurtre d’Atefeh est un catalogue des violations les plus abominables des droits humains. La pendaison publique d’un enfant, reconnu malade mentalement, défie totalement la raison. Pendre un enfant revient à tout ce qu’il y a de plus inhumain ».

CRUAUTE DE LA LOI DE LA CHARIA

Peines imposées par les mollahs religieux d’Iran :

VOL : Amputation de mains ou de pieds pour les multirécidivistes.

ADULTERE : Mort par lapidation.

RELATIONS SEXUELLES HORS MARIAGE : 100 coups de fouet.

CONVERSION A UNE RELIGION AUTRE QUE L’ISLAM : Mort.

SODOMIE : Mort pour les adultes, 74 coups de fouet pour les enfants consentants.

BAISER ENTRE HOMOSEXUELS : 60 coups de fouet.

CARESSER LES CUISSES OU LES FESSES D’UN AUTRE HOMME : 99 coups de fouet, et la quatrième fois, la mort. "

Source : THE SUNDAY MIRROR (23 juillet 2006)


 




 

 

 


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