Texte publié dans la revue Le Fou parle n° 17 - juin 1981
Le pape Jean-Paul II, dit le Ver blanc

par Jacques Vallet,    

 

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On pouvait croire que c’en était fini, que la larve romaine n’abîmerait plus jamais nos jardins intérieurs.
L’Église et son Dieu s’effilochaient fantômes. Sur terre, des combats réels pour plus de bien-être et de liberté remplaçaient cette longue perversion mentale, la croix symbole de libération. Les peuples échappaient à l’obsession du supplice. Ils se dégagaient, peu à peu, des serres du chapelet, de la messe et du prêche. Dans les esprits, le cancer de la culpabilité était circonscrit. Il y avait phénomène de rejet quant au péché.
Les cafards se cachaient, les ratichons itou - la plupart foutaient la soutane aux orties. Les intégristes, laissez-les-vivre, bestiasses et autres vestiges ne pouvaient rien contre l’oxygénation des mœurs. Il était temps que le corps renaisse. C’est le seul bien qui nous appartienne et ça ne dure pas.
Certes, côté liberté, côté justice, on s’embourbait toujours, ici et là, dans des ornières énormes. Mais on pouvait croire que c’en était fini des marécages de la religion... une fois pour toutes. Laissant, au loin, le cave du Vatican se morfondre avec, comme une pièce montée, accumulées sur sa tête tant d’ordures qu’il n’osait plus « la bouger cette tête de crainte de voir la crème dégouliner » (Jacques Prévert).
Quelle imprudence ! C’était oublier que la sournoise vermine dont parle Nietzsche a la vie dure, « la
sournoise vermine, s’insinuant dans la nuit, le brouillard et les ambiguïtés jusqu’auprès de chacun et s’y collant, suçant, épuisant le sérieux de chacun pour les vraies choses, son instinct pour les réalités. » (cf. L’Antéchrist dont nous donnons ici un passage). C’était ne pas se souvenir de l’intolérance de la doctrine chrétienne (« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ») ordonnant de soumettre le monde et de punir les hommes. C’était vouloir ignorer qu’en son nom on extermine toujours les hérétiques par Pinochets interposés.

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Dessin Bonnot

Le pouvoir absolu

Quand, brusquement, l’Église sort de derrière ses fagots (qui dissimulent tant de cadavres, tant de suppliciés) une sorte de chancre, de panaris sacré ayant longtemps macéré dans les hosties, de phlegmon qui trimballe des rondelles de Purodor sous sa robe, Carol Wojtyla, cette chose blanche !
Comment dire la divinité de la surprise ? Avec sa tête de gonocoque de sacristie, son sourire de trou-du-cul luisant sur le front, le nouvel athlète sélectionné par le conclave (après, murmure-t-on, que l’on ait en vitesse retiré le précédent qui ne semblait pas faire le poids), le « sportif de Dieu » dira Marty, jaillit dans l’arène des médias, jette le gant aux infidèles, avec qui voulez-vous lutter, vous allez voir ce que vous allez voir, retrousse ses jupes pour montrer au Tiers Monde qu’il les a bien accrochées et se fait couronner « Jean-Paul II superstar ». Récupérant d’un seul coup le titre mondial de directeur de conscience que l’on avait heureusement confisqué à ses prédécesseurs.
Qu’on se rappelle, l’obsession séculaire de la secte, ce pour quoi elle a été disqualifiée : le pouvoir absolu sur les âmes et sur les corps. Qu’on se souvienne de tous les moyens employés pour y parvenir. Des fables au départ, des documents falsifiés. Le coup de force de l’évêque de Rome pour accréditer qu’il était le successeur d’un soi-disant Pierre qui n’a jamais mis les pieds à Rome. Deux siècles d’intrigues pour que le pape impose cette autorité à ses collègues. « Je suis indigné, écrit l’un d’eux (Firmilien), de la folle arrogance de l’évêque de Rome qui prétend avoir hérité son évêché de l’apôtre Pierre. » Des siècles encore de parjures, de trahisons, de sacrilèges, d’incestes, de meurtres, pour que l’Église consolide cette autorité. Un pouvoir acquis par énormément de mensonges, de crimes. « L’église chrétienne a été fondée dans le sang, cimentée par le sang et agrandie par le sang. » (Erasme)
Et quand la secte enfin devient l’arbitre souverain des nations, distribue les royaumes, fait et défait les rois, règne jalousement sur les peuples, que fait-elle ? « De ce pouvoir immense que fit la papauté ? écrit Pierre Larousse dans Le grand dictionnaire universel. Essaya-t-elle d’établir la paix dans le monde, de protéger les opprimés, de défendre les peuples contre les oppresseurs, de développer la civilisation, de faire régner la justice ? Nullement. Si elle frappa les rois, ce fut uniquement au profit de sa propre puissance. Elle veut être la directrice universelle des esprits et ne s’occupe que d’écraser tout ce qui ne pense pas comme elle. Elle trace des bornes à la science, à l’investigation, à la pensée - à la conscience. Le monde étouffe dans le cercle de fer qu’elle a tracé ; elle institue l’inquisition, qui verse des flots de sang ; elle multiplie les ordres mendiants et parasites qui ont pour mission d’entretenir la superstition et l’ignorance dans les masses abêties et terrifiées. »
Avec la bonne conscience qui l’a toujours caractérisée et qu’elle affiche toujours, l’Église crée un « nuit et brouillard » permanent, un douleur-et-feu qui servira d’exemple. Elle prend date dans le grand spectacle des tortures, des interrogatoires prolongés, des innocents brûlés vifs, enterrés vivants, des enfants assassinés dans le ventre des femmes (« ce n’est rien de tuer les loups si l’on ne tue pas les petits » disait-on), des têtes, des bras, des jambes découpés et suspendus à des crochets... avec la bénédiction du pape ! Pie V (canonisé en 1713) : « II faut brûler, rôtir, faire bouillir, enterrer vifs les infâmes hérétiques, il faut ouvrir le ventre à leurs femmes et écraser leurs petits enfants contre les murailles afin d’anéantir à jamais leur race abominable. » (1)

Un superbe message d’amour, quoi. Mais d’amour vache. Bref, le siècle des Lumières aidant, puis la Révolution française, la séparation de l’Église et de l’État, etc., on avait fini par mettre le holà à cette débauche d’évangélisation musclée. On avait réussi à ce que la secte se replie sur le confessionnal et se cantonne, c’était préférable, dans l’enfilage de perles. Le pape, vexé, s’était réfugié dans l’infaillibilité (1870) et n’en sortait plus guère que pour sphincter son pathos en latin. Sébastien Faure pouvait annoncer « la phase de la vieillesse, du déclin, de la décrépitude » du catholicisme. Parfait.

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Dessin Bonnot

L’entreprise de racolage

Or voici qu’on a le culot de remettre ça. Profitant de la faillite des sauveurs politiques (quand donc saura-t-on se passer de sauveur ?), du dérapage des socialismes autoritaires, du retour au sacré qu’orchestre la droite revigorée, Rome ressort son sauveur de pacotille. La secte réaffirme sa prétention d’être « l’église universelle » et se lance à la reconquête du pouvoir. La croix veut redevenir massue. Pas croyable.
Le monarque blême entre-temps s’est refait une virginité. Emule de la mère Denis - quel couple pour les médias ! - Wojtyla lave plus blanc. Le madré connaît toutes les ficelles pour dissimuler le glaive sous des dehors débonnaires, compatissants, charitables. Il possède à fond, le chafouin, le patelin, l’art d’embabouiner l’entendement, de pigeonner le gogo, avec ce qu’il faut d’extase dans le sourcil, d’illumination dans la glotte et force chattemiteries et perfidies pour asseoir son entreprise. Usant à l’envi de toute la bimbeloterie liturgique, tous ces gris-gris, ces amulettes, ces onctions, componctions, rogations, ostensions et autres ostentations, abusant de tout le décorum à grand spectacle qui le rendent maître en travestissements, en tours de passe-passe, en singeries. C’est l’archétype du prêtre que décrit Sébastien (Faure), « l’homme de ruse et de mensonge », « le maître cauteleux et onctueux, paterne et souriant ».
Et le spectacle commence. Le pape paterne lance sur la planète la grande parade à racoler les foules. De la Pologne aux États-Unis, de l’Irlande au Brésil en passant par le Zaïre, le Congo, le Kenya, le Ghana, la Turquie, l’Allemagne, les Philippines, le Japon et bien sûr, « fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? », la France. Comme pour délimiter son territoire, l’animal s’accroupit sur tous les sols, serre toutes les mains (même les plus sanglantes), drague toutes les communautés religieuses. Tous se bousculent pour recevoir sa céleste caution (même Marchais). Tandis que lui, finaud, en profite pour tisser sa toile qu’inlassablement il baptise « universelle », prêchant inlassablement la prééminence de sa chapelle, exhortant les Noirs à renoncer à leurs idoles, les Jaunes à se réconcilier avec Rome, tous les peuples de la terre à rentrer dans « la voie de l’Évangile, une voie étroite, certes, mais la voie royale ».
La presse en reste baba. Elle a trouvé là l’expert rêvé en décervelage, l’attrape-jeunes certifié, l’absolu piège à pauvres, le top-niveau de l’abrutissement des masses. Le journal La Croix n’a-t-il pas avoué que si la foi est en perte de vitesse, cela « tient surtout à une élévation importante du taux des connaissances ». Alors, crétinisons, crétinisons, cela fera toujours des chrétiens de plus. Et les grimaces du saltimbanque passent pour le fait d’une « intelligence prodigieuse », d’un « rayonnement indiscutable », pour « un message de réconfort », ses plus superbes bides pour « un déchaînement d’enthousiasme », « une chaleur émotionnelle », « une immense joie »...
Il faut dire que les foules adorent ça, qu’on les prenne à chaud, toujours ardentes à plier le genoux devant n’importe quel imposteur, se persuadant qu’elles connaissent trop de licence, trop de liberté, trop d’indépendance, réclamant qu’on les mate quand ce n’est pas qu’on les fouette et qu’on les asservisse, toujours prêtes à brûler les libérateurs, à renier réformes et progrès imposés par des siècles de lutte pour améliorer leur sort, briser leurs chaînes... il faut avouer que parfois les foules se détraquent. Les hommes deviennent malades de soumission devant un Hitler, devant un Staline et aussi devant un Khomeiny, devant un Jean-Paul.

Retour à l’obscurantisme

Aujourd’hui, le pape peut impunément se présenter comme le défenseur des libertés, le militant des droits de l’homme, le pèlerin de l’espérance.
En ayant recours aux bateaux les plus éculés : Jésus, la Vierge, les Apôtres, la Croix, l’Évangile, le Diable qui sort de sa boîte, le péché bien sûr, encore le péché, toujours le péché, avec sa procession de pénitences corporelles, de châtiments divins, de miséricordes divines, de besoins de pardon, que sais-je ? les plus honteuses conneries, les pires saloperies germées dans des cervelles branlées, toutes ces légendes inventées de toutes pièces, ces falsifications de l’Histoire, ces malversations de l’Église, ce monceau d’incohérence et d’oppression. (2)
Et encore ne serait-ce qu’un moindre mal s’il s’en tenait à ces inepties. Mais l’arnaqueur milite pour un retour aux plus belles heures de l’obscurantisme. Il remet sur rail la vieille machine conquérante de conversion. Il fourbit l’arme de la catéchèse, l’endoctrinement permanent, dès « la plus petite enfance », s’appliquant à tous, systématiquement, « selon un programme qui permette d’arriver à un but précis ». Il relance les missions évangéliques qui ne doivent cesser d’agir « afin que, à tous les peuples, soit révélée la plénitude du mystère divin du salut qui est le Christ Jésus ». « II est nécessaire, clame-t-il, de porter l’Évangile à tous les peuples, de l’incarner dans toutes les cultures. » « Le Christ et son Église ne peuvent être étrangers à aucun peuple, nation ou culture »... Dans le même temps, il réactive les rouages de l’Inquisition qui, loin d’être abolie, a pris pudiquement le nom de Congrégation pour la doctrine de la foi. Et celle-ci ne tarde pas à brandir à nouveau la foudre puérile (qui pourtant a fait tant de mal) de l’excommunication. Contre les francs-maçons, pour commencer.
On croit rêver. Il réaffirme le schéma le plus étouffant de la famille. Il s’en prend aux progrès sociaux si chèrement conquis. Il stigmatise les choix les plus élémentaires de la liberté individuelle comme la contraception, l’avortement, le divorce, l’homosexualité... Il condamne le désir, le plaisir. Il ramène le sexe à un instrument de procréation. Il vitupère « la vision purement matérialiste et hédoniste de la vie ».
Le matérialisme, le socialisme, voici sa véritable cible. C’est pour cette croisade capitaliste qu’il a été choisi à l’Est. C’est la raison pour laquelle on l’exhibe, on le choie. C’est ce qui l’autorise à retrouver une audience politique, à s’immiscer directement dans les affaires intérieures de la Pologne. Les militaires brésiliens, les dictateurs africains, les tortionnaires des Philippines ne s’y sont pas trompés. Lui, d’ailleurs, ne se cache pas pour tranquilliser la bourgeoisie d’affaires : « Jésus-Christ a besoin de vous pour construire son royaume sur terre. »
II peut tout se permettre. Les pauvres, les oppri¬més, les affamés de la favela de Vigidal, les persécutés de Tondo, les paysans de Kisangani, les martyrs de Belfast, parqués au pied de ses autels, tolèrent ses sermons : « Ne soyez pas tentés par les idéologies qui prêchent seulement les valeurs matérielles ou un idéal purement temporel, qui séparent le développement politique, social et économique des choses de l’esprit, et cherchent le bonheur en dehors du Christ. », « La route de votre libération totale n’est pas celle de la violence, de la lutte des classes, ou de la haine. C’est la route de l’amour, de la fraternité et de la solidarité pacifique. » La vieille recette : solidarité de la victime et du bourreau, collaboration des exploités avec ceux qui les écrasent ; surtout plus de haine, plus de destruction, plus de violence si l’on vous emprisonne, si l’on vous torture, car la répression n’est pas de la haine, car la violence vient des mains nues et non des fusils qui sont en face... Chacun sait, avec ce pape, que « les violences les plus évidentes » sont celles « des révolutions ou des opérations de guérilla » et que le socialisme n’est qu’« esclavage ».
Aussi quand il proclame : « Une idéologie athée ne peut jamais être le moteur et le guide vers le bien-être des individus et la promotion de la justice sociale », on comprend bien que pour imposer au monde sa conception sectaire et rétrograde, il lui faut d’abord nier ce qui peut émanciper les peuples. Car le pape ne règne pas quand l’homme reste debout mais quand il s’agenouille.

Photomontage Roman Cieslewicz - 39.9 ko
Photomontage Roman Cieslewicz

Man, turc ou pape

En 1766, en plein siècle des Lumières, le Chevalier de la Barre est condamné à avoir la langue arrachée, la main coupée. On le torture, « ses jambes furent serrées entre des ais, on enfonça des coins entre les ais et les genoux, en sorte que les os furent broyés ». Puis on le décapite et on brûle son corps sur un bûcher avec un exemplaire du Dictionnaire philosophique. Le supplicié avait 19 ans. Il avait été jugé « impie, blasphémateur, sacrilège exécrable et abominable » pour le seul crime de n’avoir pas salué une procession.
De tels faits sont à reprocher à toute religion qui détient le pouvoir. Jean-Paul n’est pas différent de Khomeiny, de Jim Jones ou de Pol Pot. Ce sont des spécialistes du gilet de sauvetage, ils attendent la tempête. Quand la diarrhée du sacré tord les esprits. Quand les hommes remettent leur vie, leur conscience entre les mains du guide, du père, du gourou. La foi qui a la fièvre devient alors fanatisme.
Il faut se méfier de ceux qui disent que la religion a changé. Khomeiny, en France, a été salué comme un « libéral », un « progressiste ». Certains ont même soutenu qu’à son retour en Iran, il émanciperait les femmes au nom de l’Islam. On sait le résultat. La doctrine chrétienne est aussi intolérante que l’Islam. Au pouvoir, les fanatiques du Vatican retrouveraient la fougue des fanatiques musulmans qui, aujourd’hui, fusillent des homosexuels, lapident des femmes adultères, coupent les mains des voleurs, assassinent des innocents pour athéisme, « appartenance à la franc-maçonnerie » ou « guerre contre Dieu et ses émissaires »...
Les mêmes serins saluent comme une victoire révolutionnaire la diffusion de la messe, en direct, à la télévision polonaise. Si l’on s’imagine que Lech Walesa donnera de la liberté à la Pologne en brandissant la croix ! Je me méfie des croyants, des prêtres autant que des militaires. Un prêtre "libéral" c’est aussi absurde qu’un militaire "pacifique" car ils ne sont que les instruments dociles de systèmes d’abrutissement et d’oppression. Le prêtre prétexte toujours la crise morale d’une civilisation, comme le militaire la décadence des valeurs, pour imposer à tous les certitudes de quelques-uns, certitudes qui n’ont apporté au cours des siècles que du sang, du sang, du sang.
Soyons donc vigilants et sceptiques. Toujours en éveil. Dans l’ombre, la vermine s’apprête à abîmer nos vies, à faire en sorte que nous démissionnions de nos droits, de notre force. Or, nous avons le désir de vivre notre saison, si courte soit-elle, sans courber la tête, sans mâcher de cendres, sans saluer d’ordures, sans Dieu ni maître.
Quant au pape et son religieux travail de sape, il ressemble à cette larve très résistante qui ronge insidieusement les racines des plantes, des fleurs, des arbustes dans les jardins : le ver blanc. N’importe quel traité de zoologie vous dira : « La tête est grande, aplatie, d’un jaune luisant, avec deux mandibules en forme de tenaille dentelée. Les trois derniers anneaux ont une teinte gris noirâtre, due à la présence des excréments qu’on aperçoit à travers la peau. » Le ver blanc qui se nomme parfois man ou turc pourrait fort bien s’appeler pape. Comme lui, Jean-Paul II est une menace de mort qui s’insinue partout et représente « l’un des fléaux les plus redoutables de nos cultures ». Traitons-le en conséquence.

Jacques Vallet (alias Julien Clarac)


(1) « La libre pensée » consacre un numéro de sa revue L’Idée libre à « L’Église comme instigatrice de cruauté » (n° 112, novembre-décembre 1977) : « L’Histoire dit que l’Église s’épuisa en inventions pour augmenter la souffrance, pour la rendre poignante, qu’elle trouva des arts exquis de torture, des moyens ingénieux pour faire que, sans mourir, on savourât longtemps la mort et qu’arrêtée dans cette route par l’inflexible nature qui, à tel degré de douleur, fait grâce en donnant la mort, elle pleura de ne pouvoir en faire endurer davantage. » (Auguste Closse)
(2) Le livre de Guy Fau, La Fable de Jésus Christ, publié aux « Éditions de l’Union rationaliste », nous donne le résumé des recherches historiques sur les origines du mythe de Jésus. Voir aussi le livre récent de Bernard Oudin, La foi qui tue, aux « Éditions Robert Laffont » qui montre bien les menaces que sont pour les libertés les croyances au pouvoir.

Dessin Topor - 25.3 ko
Dessin Topor

Texte publié dans la revue Le Fou parle n° 17 - juin 1981

Couverture de la revue Le Fou parle n° 17 - juin 1981 - 28.9 ko
Couverture de la revue Le Fou parle n° 17 - juin 1981
Dessin Christian Zeimert

 



Jacques Vallet

Né à Stenay dans la Meuse en 1939, il est successivement instituteur, journaliste (plusieurs années à Libération, chroniqueur à france Culture et critique d’art contemporain. Il lance en 1977 une revue décalée et libertaire, Le fou parle, pour laquelle il reçoit le Prix de l’Humour noir. Ecrivain de romans noirs depuis cinq ans, Jacques Vallet s’est rapidement fait une place dans ce genre littéraire, avec L’amour tarde à Dijon en 1996, puis aux éditions Zulma : Pas touche à Desdouches (1997), La Trace (1998), Une coquille dans le placard (2000, Monsieur Chrysanthème (2001) et Abibabli (2003). L’endormeuse aux éditions du Cherche-midi est son dernier ouvrage.

 




 

 

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